Les faux-amis,
C’est comme une allergie. Ca vient, ça gratte, c’est nerveux, épidermique, ça s’enflamme, puis ça s’calme et ça repart.
C’est un vieux souvenir d’anglais. Ca te supporte et te support pas. C’est sensitive et pas sensible. C’est actuel et pas actual.
C’est du bruit. Ca sonne, faux, ça vibre, trop, ça jacte, vide, ça braille, fort.
C’est comme les moustiques.
C’est saisonnier. Ca te croise. Ca te zieute. Ca te pique. Ca te pompe. Parfois ça fait même le mort pour te feinter.
Et comme les moustiques, ça se vaporise, ça laisse des traces sur ton mur, mais heureusement ça se nettoie facilement. Puis parfois ça se transforme.
Et ça devient de l’amitié. Mais c’est rare.
Beyrouth-in – n.m. habitude difficile à défaire
…en attendant l’éclosion (déjà entamée) d’un certain YN dans le dictionnaire des noms propres…
Est-ce que tu veux être ma vraie amie ?
J’veux bien être un vrai moustique