Voleur de regard

Un jour, sur la route
Mon regard est tombé dans le sien
Si loin qu’il n’en est pas revenu
Si bas qu’il ne s’est plus relevé

On me dit que mon regard est là
Quelque part entre la misère et la mer
On me dit qu’il erre depuis des jours
Dans une poussière qu’il ne connaît pas

Son départ m’a fait mal
Et je ne veux pas m’en remettre
Même s’il est parti sans prévenir
Même s’il m’a quittée pour les yeux d’un autre

Si un jour vous croisez cet autre
Si vous croisez cet enfant des rues
Essayez de capter son regard
Vous y trouverez peut-être le mien

© Mia Sfeir
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2 réponses à Voleur de regard

  1. Laurent dit :

    La pauvreté sans vos vers serait une bien grande misère.

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